Comme il ne fait pas beau (et froid en plus) parait-il en métropole, je vous mets un article paru dans le Journal de l'Ile pour vous réchauffer (et tenir en haleine ceux qui vous venir en décembre) :

C'est le lieu démocratique par excellence, gratuit et d'accès libre. Pourtant, à chaque plage correspond sa clientèle. Les jeunes branchés ne côtoient pas forcément les familles en pique-nique (ou alors contraints et forcés). Tour de l'île... en maillot de bain.

Pauvres plages réunionnaises. A longueur de temps, comparées à leurs voisines mauriciennes ou seychelloises. Le sable, ici, serait moins fin, le paysage moins beau, la mer plus méchante, le corail plus râpeux... Que les clichés ont la vie dure ! Evidemment, nous n'avons pas, ici, les longues étendues de sable si doux aux orteils. Nos plages atteignent parfois 400 ou 500 mètres, ou se réduisent à quelques dizaines de mètres. Et le sable, lorsqu'il est fin, est si noir qu'il brûle la plante des pieds.

Mais c'est justement le gros atout des plages réunionnaises : leur variété. Sur la quinzaine que compte l'île (17, précisément, sont sous la loupe de la Drass pour la qualité de leur eau), pas une ne ressemble vraiment à l'autre, à bien y regarder. Du coup, à chaque plage ses baigneurs caractéristiques et ses "tribus".

Contrairement à la métropole, c'est moins le pouvoir d'achat que l'intérêt qui fixe le choix de la plage. Évidemment, il existe une poignée de lieux présumés huppés, comme certains restaurants ou hôtels de bords de mer, qui installent des transats sur le sable pour tenter de sélectionner leur public. Ce qui, dans les faits, est illégal, puisqu'il n'existe, à la Réunion, aucune plage privée. Transat ou pas, vous avez toujours le droit d'y installer votre serviette... mais pas sûr que vous serez vus d'un bon œil.

Mais hormis ces lieux en nombre limité, les plages réunionnaises sont éminemment démocratiques : non seulement gratuites, mais d'un accès aisé (en général). En revanche, relativement mal équipées en termes de sanitaires voire de sécurité (seules 8 sont surveillées par des maîtres-nageurs sauveteurs

Qui va se baigner où ? Vous trouverez dans ce dossier un mini-portrait des plages emblématiques de l'île, de Boucan-Canot la branchée à Saint-Pierre la citadine en passant par l'Ermitage la familiale. Outre la proximité (les Sudistes plutôt à Saint-Pierre qu'à la Saline et les Nordistes plutôt à l'Ermitage qu'à l'Etang-Salé), c'est la configuration de la plage qui explique la "distribution" de la clientèle. Autrement dit les activités qu'elle permet de pratiquer. Les vagues de Boucan-Canot et des Roches-Noires drainent les surfeurs, donc les dragueurs, selon les clichés en vigueur. La faible profondeur du lagon attire les petits enfants et leurs parents à l'Ermitage tandis que les vagues étang-saléennes, voisinant avec un petit bassin calme, sont le paradis des familles avec ados : pâtés de sable d'un côté, premiers émois en morey de l'autre. Et pendant ce temps-là, la quasi-impossibilité de se baigner à Grand'Anse fait le bonheur de ceux pour qui l'eau n'est qu'un prétexte à un vaste pique-nique. Sauf que... Les temps changent sans cesse, et avec eux les plages réunionnaises qui, fidèles à l'image de l'île, se métissent de plus en plus.

Je n'ai pas de préférence car toutes ont leurs particularités et leur intérêt (comme le dit l'article). J'avoue ne pas bien connaitre celle du nord-ouest car un peu éloignées.
En tous les cas j'espère que cela vous aura réchauffé et ragaillardi ...